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Get away

22 mai 2009

Un cri...

Il entend encore parfois mon cri infini et désespéré, tandis qu'il ne me voyait pas, tandis que, recroquevillée dans la douche, je me perdais peu à peu. Un cri arrachant. Un cri qui résonne encore.

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4 juin 2008

Des poumons gondolés...

Du plaisir c'est certain. Du plaisir, c'était ça.

Ses poumons se sont gonflés d'air et d'espoir. L'homme peut être bon. Elle en avait une preuve si marquante et si naïve. Cette preuve si vivante et si réelle, debout, les cheveux détachés, comme à son habitude.
La petite main s'est avancée et de sa jeune voix un gracieux "Tu en as besoin ? Prends-les" s'est élancé. Une action marquée au fer sur sa chair, gravée dans sa tête. Comment pourrait-elle oublier ce moment ?

"Tu as bouleversé ma vie" a-t-elle laissé sortir. Ce n'était pas si faux. Tu t'es allumée en elle, comme une première bougie d'un espoir soudain, un vif et chaleureux espoir, comme quelque chose d'affreusement réconfortant.


Elle existait, et non en vain...

5 mai 2008

Une drôle de journée...

Elle les regardait, verts et touffus, bien portants, bien vivants, épanouis, grands, imposants... et invisibles au quotidien. Elle les regardait, pouvait presque les toucher. Leur présence la pénétrait, leur timide beauté la surplombait. Mais elle ne leur prétait plus autant d'attention qu'ils ne le méritaient.

A quoi bon ? Son coeur battait si vite. Ses mains tremblaient, ses jambes l'abandonnaient. Tout son être se sentait tombé, se sentait sur l'étendue grisâtre et hurlante qu'elle apercevait si peu. Troublée et perdue, elle était prête : s'envoler lourdement et tomber éveillée. Elle le sentait mais l'envie était d'elle-même revenue. Si ce n'était pas aujourd'hui, cela reviendra peut-être plus tard. Le temps est cependant compté. L'action avance, l'audace mûrit. Elle touchait du bout des doigts, frôlait délicatement ce rêve et cauchemar, elle était enfin possédée par son désir.

Le sol l'appelait à présent de toutes ses forces. Ses mains posées sur la barrière aux teints oscillants, rouge et marron, ou ces couleurs chaudes pour une texture froide, ses muscles se crispaient peu à peu. Tu aurais pu partir.

Elle a croisé ce regard, familier, parfois agaçant mais aussi attentif, s'est reculée, terrorisée, toute tremblante encore. Les mains autour de sa tête, la voilà tout aussi oscillante que les couleurs qui l'entourent. Elle oublie tout et veut pleurer. Ses yeux ont à peine le temps de goûter aux plaisirs de l'humidité salée, qu'elle coure et dévale les marches sans les compter. Halletante, encore choquée par cette expérience nouvelle, ses mains suivies de près par son corps tout entier, ne cessent de vibrer au son d'une tentative ratée, au son sourd d'une chute sur le bitume.




Le scénario réitère ses attaques. Ces pulsions. Une lubie. Continuons comme si de rien n'était...

23 avril 2008

Inexistance et exigence...

A trop attendre des autres tu te feras rouler dans la farine. Ciel que c'est beau. Mais ne croyez pas qu'elle s'y laisse surprendre. Stupide, mais pas niaise. Elle distingue votre égocentrisme et votre bêtise, sachant que vous ne serez jamais plus que ce que vous êtes.

Egoïste et paranoïaque ? Elle l'est mais vous interdit de juger qui que ce soit. Cela ne se fait pas, impertinents. Jaugez plutôt les coups bas, les pensées, l'état d'esprit et soupesez, malgré l'incapacité que vous aurez à le faire, la fatigue omniprésente.

Tu ne comprends pas cette supériorité factice, c'est amusant. Mieux vaux, cependant, ne pas laisser la petite fille présenter sa main au loup de peur qu'il ne soit pas le premier et que d'une seule enjambée elle aille lui mordre la queue de ses petites dents mal alignées ; qu'entre ses deux allumettes elle lui torde le coup ; qu'elle se délecte du sanglant spectacle de son mal à terre, écrasé sous son pied non encore usé ou corné par l'âge et le temps.




C'est une drôle de position... Acceptable ?

21 avril 2008

Angoisse et paranoïa...

L'angoissant Il ne me désire plus lui saute à la gorge et elle ne sait plus que faire. Elle se connait si paranoïaque qu'elle n'ose faire mouvoir de son petit doigt à sa relation. Ces simples mots, engendrent tout un problème plus en profondeur. C'est dans la cavité sombre et humide que le glaive a transpercé la chair. Ce n'est alors pas une douleur aigüe qui se dégage de la plaie, mais en découle à outrance une inquiétude certaine.

La voilà bien, la voilà entrain de se stabiliser, de s'épanouir. Elle commence enfin à cesser le flot de questions, mord violemment la queue du point d'interrogation et passe par habitude sa langue sur sa lèvre inférieure. La voilà humidifiée, et à elle de serrer à nouveau les dents. Mais elle jouit d'un bonheur impalpable et mitigé.

Comment pourrait-elle finir par se laisser aller ? Partagée par sa conscience et ses questions. Elle n'est pas maître de ces lieux bien qu'elle le veuille pleinement. Redevenir comme avant, sombre mais lucide ; rester aigrie mais aux commandes d'une carcasse insipide et sans trop de désirs ; rester fouet en main et caresser la puissance de son autorité envers soi du bout des doigts. L'étreindre avec force et passion.

Se résoudre à conquérir de la joie et de la plénitude ainsi, elle sait qu'elle en est capable. Mais la perte de vitesse qui opère depuis tout ce temps ne le lui permet plus. Le contrôle visqueux fuit, la bêtise s'installe, fière et terrible. Elle marche sur toutes constructions précédentes et, sans pitié, avale tout espoir. Ses longues dents finissent plantées dans la chair pâle, si ce n'est transparente, mais la chair brûlante et aimée malgré tout et de façon singulière.




Quand ses bras t'étouffent et te font pénétrer en elle, elle se sent si bien. Et le malaise ambiant la réconforte, si ce n'est que l'ambiguïté de ce rapport perturbe l'expansion tant attendue d'un sourire serein, qui calmerait ses nerfs et ses lubies déplacées.

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14 avril 2008

Le miroir brisé...

Des tas de morceaux lui sautent au visage, et lui indiquent un passé qu'elle veut oublier. S'asseoir dessus et ne plus y penser, voilà une solution des plus efficaces. Mais tout ne se fait pas comme elle le souhaite. Le miroir se brise n'importe comment et n'écoute pas ses indications.

De ses joues blessées sort ce flot sombre et vif. Des souvenirs, brefs, intenses... précis.




N'approche pas tes mains de ses cicatrices brûlantes.

11 avril 2008

Elles ne se connaissent pas...

Voilà tant d'années qu'elles vivent ensemble. Aujourd'hui, les voilà étrangères l'une à l'autre.
Ne crois pas qu'en mettant quelqu'un au monde...

Affreuse sensation d'inutilité, affreuse sensation de banalité et d'homogénéité dans les rapports. Si tu vois cette personne tous les jours, ne te force pas à l'aimer. Du dommage mais c'est un vide certain.

Tu te fous de sa vie, elle ne t'intéresse pas. Il te presse d'être seule. Tu la laisses donc aller pour mieux te débarasser. Tout fonctionne : tu la perds c'est indéniable. Tu le lui tortures, et c'est ainsi. Tu l'as voulu, tu l'auras...

Une mauvaise atmosphère tout autour. Une fausse joie tapie sous ce toit...

30 mars 2008

Tu as mangé son estomac...

Quelqu'un ce soir-là a mangé son foi, a mangé son intestin et son estomac. Ca a fait *boom* et puis plus rien. Elle s'est assise sur son vif et incontrôlable espoir, avec toute la force qu'elle a pu y mettre, car tout cela ne rime à rien. Cet écho sonne faux. Ce son irrite, cette simple pensée aussi.

21 mars 2008

Un appel...

Appelle-la de derrière la porte. C'est mieux. C'est froid. Glacial. Que tu la croises ou non, elle n'existe plus. Il y a uniquement ce spectre que tu veux oublier tellement il a gâché ta vie. Le pire selon toi ? C'est qu'il opère encore. Il est en trop, il t'importune. Mais tu entretiens tout de même cette chose qui te dérange. Tu en es obligée, mais tu rêves à voix haute du jour de son départ.
N'espère plus, elle sautera si nécessaire.

Un sac de voyage, une valise à roulettes, et la voilà déjà dans le train. Elle bave sur la vitrine. Elle désespère de devoir se coller au siège d'un bus momentanément. Du changement et un nouvel air. Elle refuse d'en sortir. Cette pièce est froide, cette pièce est vide, mais c'est la seule où un léger sentiment de "chez soi" réside encore lorsqu'on prend la peine de respirer à pleins poumons. Non : jusqu'au pincement, ça ne tient plus. Elle le sait à présent. Elle ne sera plus dupe jusqu'au changement imprévu.






Partir sans avoir tout écrit laisse un vide...

20 mars 2008

La diversité...

Une diversité c'est certain. Quelques jours lui permettent de passer par des stades allant de l'euphorie, la joie de vivre et le désir de sauter de ce pont humide et brillant. Du désir le plus profond de partager son amour, à celui de vider son sang cinq étages plus bas. De l'irrépressible envie de communiquer, à celui de s'isoler et de daigner s'adresser la parole. Du sentiment d'exister, à celui de gêner.

Tu fais mal, et quoi que tu en penses, ça ne changera pas.

Elle est une enclume pour la société, pour ce microcosme terrible qu'elle détruit peu à peu. Elle pose les fourches sur lesquelles elle perce sa chair encore fraîche. Elle tend les noeuds dans lesquels elle déchire la peau sensible de sa nuque. Elle cale le canon de metal froid et noir près de sa tête avant de contracter progressivement chaque muscle de son bras, jusqu'à l'explosion de saveur, jusqu'au bouquet final, jusqu'à la réfection des tapisseries.

Elle est minable et s'empire comme chaque chose, sensiblement entraînée vers le bas. La terre hurle, elle y reviendra.

Tout est flou, tout est brouillon : un chef-d'oeuvre bel et bien fini, un hors-d'oeuvre déjà gobé.




On la rappellera, sa joie de vivre...

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