Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Get away
21 avril 2008

Angoisse et paranoïa...

L'angoissant Il ne me désire plus lui saute à la gorge et elle ne sait plus que faire. Elle se connait si paranoïaque qu'elle n'ose faire mouvoir de son petit doigt à sa relation. Ces simples mots, engendrent tout un problème plus en profondeur. C'est dans la cavité sombre et humide que le glaive a transpercé la chair. Ce n'est alors pas une douleur aigüe qui se dégage de la plaie, mais en découle à outrance une inquiétude certaine.

La voilà bien, la voilà entrain de se stabiliser, de s'épanouir. Elle commence enfin à cesser le flot de questions, mord violemment la queue du point d'interrogation et passe par habitude sa langue sur sa lèvre inférieure. La voilà humidifiée, et à elle de serrer à nouveau les dents. Mais elle jouit d'un bonheur impalpable et mitigé.

Comment pourrait-elle finir par se laisser aller ? Partagée par sa conscience et ses questions. Elle n'est pas maître de ces lieux bien qu'elle le veuille pleinement. Redevenir comme avant, sombre mais lucide ; rester aigrie mais aux commandes d'une carcasse insipide et sans trop de désirs ; rester fouet en main et caresser la puissance de son autorité envers soi du bout des doigts. L'étreindre avec force et passion.

Se résoudre à conquérir de la joie et de la plénitude ainsi, elle sait qu'elle en est capable. Mais la perte de vitesse qui opère depuis tout ce temps ne le lui permet plus. Le contrôle visqueux fuit, la bêtise s'installe, fière et terrible. Elle marche sur toutes constructions précédentes et, sans pitié, avale tout espoir. Ses longues dents finissent plantées dans la chair pâle, si ce n'est transparente, mais la chair brûlante et aimée malgré tout et de façon singulière.




Quand ses bras t'étouffent et te font pénétrer en elle, elle se sent si bien. Et le malaise ambiant la réconforte, si ce n'est que l'ambiguïté de ce rapport perturbe l'expansion tant attendue d'un sourire serein, qui calmerait ses nerfs et ses lubies déplacées.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité